Tuesday, 10 November 2015 21:18

23-24 JANVIER 2016 MOBILISATION NATIONALE MANIFESTATION A ALEXANDROUPOLIS LE 23/1/2016 AU MUR D’ EVROS Featured

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METTONS FIN AUX MEURTRES RACISTES, AUX NOYADES DE MERES ET D’ENFANTS EN MER ÉGEE

OUVREZ LES FRONTIERES!

LE MUR DE L’EVROS DOIT TOMBER!

LES REFUGIE.E.S SONT BIENVENU.E.S!

Nous sommes aux côtés de ces milliers de gens qui sont descendus dans la rue pour accueillir les réfugiés, les pères et les mères qui, leurs enfants dans les bras, ont brisé pour la première fois les frontières de cette Europe-forteresse raciste.

Allons manifester à Alexandroupolis pour faire tomber le mur de l’Evros. Prenons le relais des grandes manifestations de solidarité aux réfugié.e.s qui ont secoué l’Europe. Á Vienne, 150.000 manifestant.e.s ont envoyé un message fort: Nous en avons assez de cette Europe-forteresse et de ses frontières barricadées.

Des milliers de citoyens ont bravé la loi interdisant le transport des réfugiés.e.s, ils ont fait fi des menaces de la police, et ils les ont conduits, avec leurs propres voitures, jusqu’à la frontière.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Londres, puis étendu leur solidarité jusqu’à Calais, exigeant l’ouverture du tunnel afin que les réfugié.e.s puissent passer de France en Grande-Bretagne.

 

En Turquie, le mouvement a soutenu les réfugié.e.s qui ont marché, d’Izmir à la frontière continentale, pour demander l’ouverture de la frontière, afin de pouvoir emprunter la voie terrestre plutôt que d’avoir à franchir la mer Égée. Partout, les hommes se mobilisent pour faire tomber les murs et les barrières.

En Grèce, des milliers de citoyens marquent leur soutien aux réfugié.e.s, des grands-mères de Lesbos qui aident les mères et nourrissent leurs bébés, aux volontaires des mouvements solidaires venus sur les îles de la mer Égée, en passant par Galatsi, Elliniki, Elaionas, la Place Victoria, Idoméni…

Nous serons toutes et tous, hommes et femmes du mouvement d’Europe, de Turquie, du Kurdistan et de Grèce, nous serons à Alexandroupolis pour envoyer un message: la Grèce ne sera pas la Hongrie. Il est temps de briser le mur de la honte de l’Evros, qui assassine les réfugiés et les immigrants.

Nous toutes et tous, qui nous battons pour ne pas laisser passer le troisième mémorandum du gouvernement SYRIZA-ANEL, les coupes sauvages dans la sécurité sociale, le matraquage fiscal, le bradage des ports et des aéroports, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir le mouvement antiraciste et antifasciste, avec notre participation massive à la manifestation panhellénique, le 23 janvier, à Alexandroupolis.

En bus, en train et en bateau, rendons-nous en Evros pour envoyer un message retentissant. Formons un fleuve de paix, d’amitié et de solidarité au lieu d’une frontière érigée avec les clôtures de la haine. Réservez dès maintenant la participation de votre syndicat, de votre association d’étudiant.e.s, de votre collectif et de votre communauté pour une manifestation panhellénique le 23 janvier 2016.

9 RAISONS POUR DÉMOLIR LE MUR D’EVROS ET OUVRIR LA FRONTIÈRE!

1. Le chemin le plus meurtrier du monde, pour les réfugiés et les migrants, se trouve dans notre région

La Méditerranée détient le triste record du nombre de naufrages et de personnes disparues en mer. Selon une étude réalisée par le Centre d’Études Supérieures Robert Schuman, 15 000 réfugié.e.s ont perdu la vie dans les eaux glacées de la Méditerranée entre 1998 et la fin de l’année 2014.

Quand les chiffres de ces morts ont-ils explosé? C’est bien évidemment après 2012, lorsque le mur de 12,5 km de long a été érigé à Evros, sous la supervision de Chryssochoïdis et de Papoutsis, puis de Samaras et Vénizélos. Le mur de l’Evros a fait chuter de 95% le nombre de réfugié.e.s qui empruntent la voie terrestre sur leur route au départ de la Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Afrique. Ce flux migratoire a été déporté vers la mer Égée et la Mer de Libye.

Plus précisément, sur la base des données fournies par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, il y a eu 500 morts en 2012, 600 en 2013, 3400 en 2014, et 3108 en 2015 (jusqu’au 15 octobre), terrible tribut payé pour franchir la frontière de l’Europe-forteresse raciste.

2. Le mur de l’Evros n’empêche pas les trafiquants de sévir

Bien au contraire! Il a déplacé les efforts fournis par les réfugiés et les migrants pour passer en Europe, du passage terrestre le plus sûr au périple le plus dangereux, à savoir la traversée de la Mer Égée. Dans le même temps, il a provoqué la hausse du montant extorqué aux réfugiés par les trafiquants. Ces derniers utilisent des méthodes de plus en plus dangereuses telles que le transfert dans d’anciennes cuves et dans des camions. Les gens se noient dans la mer tempétueuse, ils meurent dans des camions où ils sont parqués dans des containers, privés d’oxygène, comme c’est arrivé sur l’autoroute près de Vienne, où 69 vies se sont perdues.

3. Les nouvelles mesures de l’UE et le mur causeront encore plus de naufrages

Nous nous opposons aux mesures racistes adoptées par l’UE lors de son sommet des 15 et 16 octobre derniers.

Selon Antonio, Gutierrez, Haut-Commissaire aux Nations Unies, « c’est la politique de prévention contre des réfugiés par les gouvernements, au lieu d’une politique d’accès à l’asile », qui est à blâmer pour le grand nombre de décès.

Le soutien accordé par l’UE à Erdogan, avec un financement de 3 millions d’euros lui permettant de piéger, de façon violente, les réfugié.e.s à l’intérieur de la Turquie, est inacceptable. Cette décision a été prise pas plus d’une semaine après l’assassinat à la bombe de centaines de manifestants, syndicalistes et de gauche, à Ankara. Le petit Aylan était par ailleurs un enfant de ces mêmes Kurdes qu’ Erdogan a bombardés en Turquie.

FRONTEX, avec une « dot » supplémentaire de 430 millions d’euros, se prépare à renforcer sa position, dans le but d’empêcher l’entrée des réfugié.e.s dans les pays de l’UE et d’assurer leur renvoi dans les zones de guerre par vols spéciaux, avec des déportations immédiates et massives, de nouveau « hot spots » - camps de concentration sur les îles de Lesbos, Chios, Kos, Samos et Léros. Ils se préparent à « déplacer » les organisations de solidarité afin de déployer des centaines de Casques Bleus – gardes de Frontex, construisant ainsi une nouvelle ligne de la mort sur les îles, avec des patrouilles Frontex pour parachever leur politique criminelle du mur de l’Evros.

Le gouvernement SYRIZA-ANEL et Tsipras ont salué ces mesures comme une étape positive. Nikos Kotzias a explicitement évoqué le « danger représenté par l’entrée de masses « djihadistes » au milieu de cette vague de réfugiés », reprenant le discours de haine de l’extrême droite européenne. Il a même invité Michaloliakos, le Führer de l’Aube Dorée, à participer au Conseil de Politique Étrangère.

4. Le mur de l’Evros, un piège mortel pour celles et ceux qui fuient la guerre.

Les réfugié.e.s et les migrant.e.s n’arrêteront pas de venir ; ils n’ont pas d’autre moyen que la fuite pour sauver leurs vies et celles de leurs familles menacées par les bombardements des impérialistes et les balles des dictateurs. La Syrie, l’Afghanistan, l’Irak, le Kurdistan, les pays africains et asiatiques sont dévastés. Il y aura donc des millions d’hommes et de femmes qui chercheront à se sauver, comme lors de l’exode de 1922. À l’époque, des millions d’hommes et de femmes avaient pris la route de l’exil de la Turquie pour trouver un abri dans les quartiers pauvres autour d’Athènes et du Pirée. La droite les appelait alors les « graines de Turcs ». Aujourd’hui, on les qualifie de « clandestins ».

L’UE de l’austérité et des memoranda libère des millions d’euros pour sa frontière raciste et les expulsions à coups de « vols express ». Elle trouve des milliards pour aller tuer avec des bombes, mais prétend ne pas pouvoir trouver les fonds nécessaires pour assurer un accueil humain aux demandeurs d’asile et aux migrants. La Grèce a dépensé 3 millions d’euros, ces dernières années, pour l’accueil des réfugié.e.s, contre 80 millions pour les déportations.

5. Le mur ne protège pas les conditions de vie des travailleurs européens

« La barque est pleine », hurlent les gouvernements de l’UE en invoquant la crise économique et le chômage. Les fascistes vocifèrent, hystériques, contre l’ « invasion d’illégaux », nous rappelant les campagnes d’Hitler contre les Juifs durant l’entre deux guerres.

La crise a été créée par les industriels eux-mêmes qui ont cessé d’investir et qui ferment les usines. Ce ne sont pas les migrants les responsables du chômage, mais les politiques gouvernementales des memoranda et des coupes budgétaires censés assurer le remboursement de la « dette » à la BCE et au FMI.

Bien sûr, ce sont les mêmes qui nous disent qu’il n’y a pas de place pour trop de retraités dans le système des retraites, et que les pensions doivent dont être diminuées ; qu’il n’y a pas assez de place pour tant de travailleurs, et qu’on doit donc procéder à des licenciement ; qu’il n’y a pas de place pour de jeunes diplômés dans le pays, et qu’ils doivent donc prendre le chemin de l’exil.

Dans un pays qui reçoit chaque année 28 millions de touristes, comment se fait-il qu’il n’y ait pas de place pour quelques milliers de réfugiés ? La richesse que produisent les travailleurs en Europe avec leur sueur, si elle n’était pas exploitée par une petite minorité pour leur propre bénéfice, pourrait couvrir les besoins de tous. Les migrants ont permis, en versant leur sueur et leur sang, les merveilles économiques de l’Allemagne, des Etats-Unis, de l’Australie ; nombre d’entre eux venaient de Grèce. Oui, nos grands-pères étaient réfugiés, nos pères migrants. Nous ne deviendrons pas racistes !

6. Le mur de l’Evros et les frontières fermées ne prémunissent contre aucune « bombe sanitaire »

La véritable bombe sanitaire, ce sont les coupes budgétaires sur la santé et les allocations, les fermetures d’hôpitaux, de cliniques, d’unités de soins intensifs. Loverdos (ministre de la Santé en 2010-2012, PASOK), qui le premier a défendu ce point de vue raciste, en est arrivé à cibler les femmes séropositives afin de cacher sa politique catastrophique dans les hôpitaux. Adonis Georgiadis (ministre de la santé en 2013, Nouvelle Démocratie) l’a poursuivie avec le ticket qu’il a tenté d’imposer dans les hôpitaux.

7. Le mur viole de façon barbare le droit international à l’asile

Son existence même est un scandale. Comment quelqu’un qui fuit peut-il être sauvé et faire valoir ses droits à la protection et à l’asile quand les gouvernements de l’UE déploient leurs forces armées et portuaires et érigent des murs de l’Evros jusqu’à Calais ? Quand Tsipras critique la clôture à la frontière hongroise, quelle différence y voit-il avec le mur de l’Evros ?

Comment peut-on permettre la libre circulation des capitalistes et de leurs capitaux, détruisant de surcroît la vie de millions de gens, alors que les réfugié.e.s sont refoulés par une répression sauvage ?

8. Les murs, de l’Evros à Calais, renforcent les fascistes dans toute l’Europe

Les gouvernements qui ont joué la carte du racisme et de l’islamophobie, ciblant les migrants en en faisant des boucs émissaires, ont ouvert la voie à la montée des partis fascistes et d’extrême droite. L’Europe des frontières fermées est le terreau idéal pour le développement du néonazisme, qui prône le chauvinisme et la « supériorité de la civilisation chrétienne de l’Ouest face aux peuples inférieurs de l’Asie comme aux peuples arabes qui embrassent l’Islam ». L’islamophobie n’est rien d’autre que l’antisémitisme de la guerre dans sa version moderne. Hitler est arrivé à l’holocauste des Juifs, des Roms, des homosexuels, des communistes, des handicapés, et à la boucherie de la Seconde Guerre Mondiale en instaurant le régime raciste absolu. Nous nous devons d’exclure une telle perspective, en supprimant les murs, les barrières et les camps de concentration.

Les néonazis d’e l’Aube Dorée s’efforcent de se sortir de l’isolement dans lequel les a jetés le mouvement antifasciste après l’assassinat de Pavlos Fyssas, en tentant de créer des « comités de citoyens indignés contre les réfugiés ». La permanence du mur de l’Evros les renforce ; pour cette raison aussi, il doit être abattu.

9. Le mur est une entrave à l’amitié et à la solidarité des travailleurs de Grèce, de Turquie et du Kurdistan

Début septembre 2015, une grande marche de milliers de réfugié.e.s de Syrie est partie de Smyrne pour rejoindre la frontière à Evros. Ils dénonçaient les passeurs et ont tenté de franchir la frontière à Kastaniès pour demander aux autorités grecques d’ouvrir le passage afin qu’ils puissent passer en toute sécurité. La police turque les en a empêchés, en accord avec la police grecque. Des contingents de l’armée grecque à Evros avaient reçu l’ordre d’être prêts à une « intervention de prévention », de la même manière que la Hongrie avaient refoulé les réfugié.e.s, provoquant un tollé international.

Des deux côtés de la Mer Égée comme dans toute l’Europe, se développe et se renforce un impressionnant mouvement de solidarité qui clame « Bienvenue aux réfugié.e.s, ouvrez les frontières ! »

Nous avons plus en commun avec les pauvres et les travailleurs en Turquie et au Kurdistan qu’avec nos « propres » banquiers, industriels et armateurs, tous ces pilleurs qui se sont taché les mains de sang en s’emparant des gains et des marchés lors de chaque intervention de l’OTAN, en Serbie, en Irak, en Palestine ou en Afghanistan.

Donnez votre participation aux bus et trains pour la mobilisation nationale des 23 et 24 janvier 2016

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